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LES ANNÉES 90 - une véritable effervecence créative

Cette décennie voit l'avénement du néolibéralisme. La loi du marché s'impose.

Tout se mondialise, s'industrialise, se standardise, c'est la culture de masse planétaire.

Paradoxalement et parallèlement, la récession du début de la décennie entraîne un refus du monde materialiste et ostentatoire.

C'est la fête des "associaux", avec l'emergence du "Grunge" et de son leader charismatique et crépusculaire Kurt Cobain, du groupe Nirvana. Refusant la notoriété et quelquonque association identitaire, il sera confronté à un véritable déferlement médiatique à l'issue bien sombre..

Une tendance vestimentaire, va là, encore, se développer, cette communauté refusant pourtant toute reconnaissance par l'apparence, il faudra bien se rendre à l'évidence, qu'ils n'échapperont pas non plus, à la récupération.

On voit donc un peu partout, la fameuse chemise à carreaux portée autour de la taille ou en superposition, les t shirt se portent usés, troués. Tout comme les jeans, larges et lacérés.

Le monde du sport extême, comme le skate ou le bmx, sera proche de cette tendance.

Les couleurs sont ternes, et automnales, les t shirt sont à l'effigie de groupe de rock underground, ou de dessins souvent trash.

Les baskets dont la marque emblématique Vans, sont larges et imposantes. Mais certains associent leur tenues à de gros godillots, rétro au look usagé.

Les filles marqueront leur coquetterie avec le fameux ras de cou, élastique appelé, le collier tatouage.

On assiste au prémisses de la starification planétaire. D'abord avec les sportifs, qui deviennent des individualité participant à un jeu-spectacle, collectif, retransmis et commercialisé à l'échelle planétaire (Majic Johnson, Michaël "Air" Jordan, David Beckham). Véritables star et îcones publicitaires, le sport devient business, et dans la rue, beaucoup sont adeptes des fameuses Pump Air Jordan, du maillot de basketeurs, ou bien du long short, arrivant aux genoux, coordonné.

Les girls band et boys band envahissent les ondes radio et les bacs ( Spices Girls, 2be3..).

Véritable phénomène de société concernant ces dernières, elles influenceront la mode évidemment.

Leurs paroles, defendant des valeurs de tolérance, l'ouverture d'esprit et l'optimisme, se retranscrivent sur leurs looks trés colorés et joyeux. Ainsi elles remettront au goût du jour, les chaussures à plates formes, la basket compensée, le top crop, les paillettes et les imprimés animaux et le pantalon pattes d'eph taille basse.

Les séries tv, françaises ou américaines, dépeignent des jeunes aux vêtements tout aussi colorés et bariolés. Il n'est pas rare de voir les jeunes filles porter des t shirt manches courtes sous leurs robes longues à fleurs.  Les jeans sont taille haute, tels nos jeans MOM.Les graçons sont en sweat multicolore ou t shirt Waikiki, marque phare de cette décénnie.Les baskets "sans gêne",  ou ballerine de toiles ( bensimon) aux motifs naïfs et colorés finissent souvent la tenue.

On évoque des identités encore non reconnues (phénoméne des drag queen), le sida faisant rage, les tabous sur le sexe s'estompent..

"Le porno chic", nouvelle tendance répandue par Carine Roitfeld, alors rédactrice en chef de Vogue Paris, à travers la marque Gucci notammment, prend de l'ampleur. La sexualité est dévoilée, mise en scéne dans le milieu de la mode, de la publicité. Nathalie Rykiel, y réservera même un espace dans sa boutique. On érotise, on sensualise..Les photographes adeptes de ce mouvement sont, pour ne citer qu'eux, David Lachapelle et Helmut Newton.

C'est l'aire du bling bling. Au US, le Rap évolue dans un climat de tension West Coast/East Coast, c'est le Gansta Rap, qui fait l'apologie de l'argent de l'outrance et de la décadence.

Les figures emblématique de cette époque  Tupac Shakur et Notorious Big y perdront la vie.

On retrouve d'ailleurs partout, dans la rue ou sur les papiers glaçés, leurs codes vestimentaires, fruits de multiples influences culturelles et sociales.

Le pantalon baggy, qui s'élargit et se porte aux hanches désormais, la fameuse tenue coordonnée, chemise large unie en denim, soit beige soit blue washed, et le jean ou bermuda ultra large, inspirée des tenues des prisonniers aux us.

Les bandannas, portés en bandeau, afin de se démarquer par sa couleur, celle de son gang (fléau social en pleine extension alors).

La casquette qui a désormais remplacé les chapeaux d'antant est un accessoire incontournable.

Le survêtement devient chic, et les plus grandes marques de sport s'associent à de de grands stylistes afin de créer de véritable pièce de collections.

Les bijoux sont énormes, le strass et le métal argenté ou doré, sont incontournables.

Une frange de la communautée hip hop, plus engagée, ( fugees/the roots) véhicule une musique plus traditionnelle mélant, soul, jazz et musique world, entrainera vers les années 2000, une mouvance plus roots, qui plus tard engendrera l'ethnique chic..mais c'est une autre histoire.

Les années 90 sont aussi marquées par un autre style anticonformiste: le déconstructivisme Le mouvement prend naissance en Belgique avec le groupe des Six, qui regroupait des étudiants de l’Académie des Beaux Arts d’Anvers, notamment Ann Demeulemeester et Dries Van Noten. Mais c'est Martin Margiela qui en sera le pionnier.

Partant du principe que rien ne doit être jeté, tout doit se transformer, il créra à partir de pièces existantes, sur la base du décontructivisme, de nouvelles.

De nombreuses manifestations "antimondialistes" se disséminent à travers le monde, souvent accompagnées du phénoméne des "rave" parties (fêtes nocturnes investissant des lieux inattendus et tenu secret, aux sons underground et electro. Mouvement qui verront nâitre les groupes comme Dapht Punk ou Air

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