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LES ANNÉES 70 - un vent de liberte

La décennie sonne le glas des trentes glorieuses.

C'est une période troublée, avec ses deux chocs pétroliers, le scandale du Watergate, qui écorne la rayonnance des Etats Unis.

Et un retour massif en Europe du modèle libéral.


La loi sur l'IVG instaurée par Simone Veil, instille malgé tout un vent de liberté..
Bien que trois mouvements se démarquent fortement, la mode vestimentaire de la rue reste « relativement » sobre.


Les hippies, mouvement contestataire pacifiste né dans les années 60,impreignent leur garde robe de leurs messages 
« Peace and Love » et « Flower power » .


Les femmes voient leurs jupes se rallonger jusqu'à la cheville, c'est l'apparition de la maxi, aux motifs floraux et aux couleurs vives, elles portent des tuniques oversize, aux broderies ethniques avec des ceintures tombant sur les hanches, et des sandales plateformes.Des gilets à franges et des jeans pattes d'eph, ornés de coquillages, de fleurs ou peint à la main, 
Constituent aussi la panoplie des hommes, qui portent la barbe et les cheveux longs.Leurs accessoires sont souvent des foulards aux couleurs vives et aux imprimés audacieux.

La collection « Rich peasant » d'Yves Saint Laurent, en est inspirée, les jupes sont à froufrous, les pulls sans manches, les épaules tombantes, tout est fluide.  La plupart des pièces sont brodées ou imprimées de motifs ethniques et floraux.

Il orne le tout de colliers imposants.

Avec le succés planétaire du groupe ABBA, David Bowie et son Ziggy Stardust, Shirley bassey, Cher, Diana Ross, Donna Summer ou en France Sheila et Claude François, on assiste à la mouvance Disco.
C'est une explosion de couleurs, le bleu electrique, le rouge, le gold, le jaune, le vert pomme, les paillettes.

Les nouvelles matières synthétique permettent toutes les audaces (sky, polyester).On voit apparaître, le hot pant, sorte de micro short, la combinaison moulante, mythique sur Emma Peel, les t shirt moulants, les caracos, les robes fluides. Les cuissardes de Roger Vivier, sont légions avec les escarpins à plateformes.Les femmes à l'instar des hommes portent elles les cheveux courts.

Puis apparaît le mouvement contestataire, lui aussi, le punk. 
Issu des quartiers populaires de Grande Bretagne, où l'injustice sociale s'impose, contrairement aux hippies, ils vont défier la société et ses institutions par le trouble. Il s'instaure comme un mouvement anti système, voire nihiliste.
Leurs pantalons et leurs jeans sont droits, déchirés, parfois comme leurs t shirt, qu'ils assemblent avec des épingles à nourrice. L'imprimé tartan du kilt, est emblématique de leur style, porté noué avec des épingles à nourrice. Les imprimés à rayures et imitation pelage animal, sont aussi des pièces phare.
Les filles sont hyper sexualisées, portant des t shirt long, en guise de robes, qu'elles associent aux bas résilles ou bien souvent filés, dont les portes jarretelles sont parfois apparent. Les escarpins sont hauts et pointus, parfois partageant les pièces masculine on peut les voir avec les fameuses Dr Marteens.
Leurs coiffures sont hyper créatives, stylisées, sculptées, cheveux colorés, parfois ébouriffées.
C'est Vivienne Westwood qui lancera la tendance populaire à travers ses créations pour les sex pistols et les ramones.

A l'écart de ces influences, hippie, punk, glam, skin, le gars et la fille de la rue, s'accoutume de tout.
Les femmes portent aussi bien la jupe mini, midi, maxi avec le fameux sous pull, col roulé lancé grâce à la série Amicalement votre, dont les couleurs peuvent s'étendre sur une palette très large, et très ecclectique...On est dans le color block

Que l'on harmonise avec les chemisiers à col lavaliére, ou pelle à tarte, les gilets de laine sans manches. Les chaussettes montantes, les ceintures, les berrets...
Les robes longues et vaporeuses, aux multiples imprimés (carreaux, floraux, géométriques), sont aussi proposées en crochet.
De nombreuses nouvelles matières, comme le velours cotelé, la suede, la laine sont régulièrement portées.
Certaines modeuses, s'appuient sur le look androgyne de Jane Birkin, muse de Serge Gainsbourg, dont le look, jean pattes d'eph,

t shirt et veste de cuir reste à ce jour emblématique.
Le maillot une piéce devient la star des plages, grâce à Farrah Fawcett, qui le porte diablement dans les 3 drôles de dames.

A l'image des tenues de Robert Redford et Jack Nicholson explosant au cinéma, l'homme de la rue adopte un look plus consensuel.
Le col roulé, et le jean sont des pièces phare de sa garde robe.
Le costume toujours de rigeur pour le travail au bureau, est 3 pièces, avec des vestes à boutonnages croisés, coupé prés du corps, la veste tombe jusqu'aux hanches, mais s'évase vers le bas. Les boutons sont recouverts de tissus.
La chemise, à col pointu et long, s'associe toujours avec la fameuse « kipper tie », cravate large et épaisse aux motifs géométriques.
Les pantalons sont moins pattes d'eph, mais reste évasés aux chevilles, et ont de larges revers.Les chaussures sont très souvent à talons.Sous l'impulsion du succés planétaire du film, la fièvre du samedi soir, avec un John Travolta, tout de blanc vêtu, l'offre se voit très originale..Les couleurs sont pastels, les motifs très gros sont proposés..

On voit apparaître cependant chez les jeunes un look, plus métissé, pop, rock, breakin.
La consommation de masse, devient une culture, à grand coup de campagnes publicitaires, de films importés des US, de musique mainsteam.

Martin Scorsese, qui obtient la palme d'or à Cannes avec son film Taxi Driver, influence toute une jeune génération, avec un Robert Deniro, au look punk/cowboy new yorkais. Les t shirts commence à se porter avec des imprimés à messages, des inscriptions sportives ou à l'éffigie de supers héros ( nous sommes en pleine époque Star Wars), les jeans se rétrecissent aux chevilles.

Les femmes adoptent la robe « Wrap » de DVF qui sied à toutes les morphologies, et dont Meryl Streep, est une ambassadrice incontournable.

Un mouvement artistique prend naissance dans les quartiers délaissés du Bronx aux US, le breakin, ou le B/boying.

En marge d'une société, ils sont les premiers isolés du systéme et les premières victimes de cette crise économique qui se dessine. Composé de multiples influences, il est le berceau des cultures métissées Afro-américaine, latine et Portoricaine.On commence à y entendre le Mambo, la Salsa, le funk mêlé à la soul au swing, au jazz et au break beat inventé par Dj Kool Herc, jeune imigré jamaicain qui anime les soirées du Roxy club New Yorkais  berceau de la culture underground..

 

 

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