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LES ANNÉES 40 - La mode s'en va en guerre

La décennie est marquée par la guerre, il faut faire face aux restrictions. Il y a pénurie de matières premières (coton, laine, cuir..).

De grandes maisons de coutures ferment faute de clients.
Le gouvernement de Vichy impose des régles vestimentaires, afin d'économiser le tissu.

Les jupes doivent être droites, sérrées et courtes.

S'habiller devient un acte de resistance !

Bercées et inspirées par les icônes comme 
Marlène Dietrich, Arletty ou Piaf, les femmes vont user d'ingéniosité et de créativité, et rester féminines malgré tout,en adoptant leur style à leur rythme de vie.

Elles se confectionnent des robes avec des rideaux, les jupes sont portées aux genoux et le plissé est simple pour limiter la quantité de tissu nécessaire.
Petit à petit, les gros manteaux sont abandonnés pour laisser place à la veste, telle celle des hommes souvent portées sur plusieurs couches. Pour conserver une silhouette élégante, celles ci deviennent plus structurées, les vestes aux larges épaules sont très fortement ceinturées. Les couleurs sont sombres, telle la période...
Les premières semelles compensées apparaissent pour allonger la silhouette, le cuir manque, on fabrique des semelles en liège ou en bois.
Afin de remplacer la soie, rare et inaccessible, certaines élégantes se teignent les jambes avec du thé, et se dessinent un trait au crayon noir en guise de couture. Ce sont en fait les sandales et les socquettes qui s'imposent.
Plus que jamais le vêtement doit être réemployé, le port du pantalon emprunté aux hommes se démocratise et se transforme en short.

C'est l'ère de la customisation.

Les merceries n'étant pas rationnées, on se crée des chapeaux avec du tissu d'ameublement, des rubans et autres attributs.
Le turban, bien pratique pour le travail en usine devient une pièce emblématique auprés des femmes de la haute bourgeoisie.
Les coiffures sont encore plus structurées.

 

Apparaît aussi le phénoméne de résistance des « zazous », ils aiment le jazz, le swing, s'habillent de vestons longs et cintrés, de pantalons larges et les chemises sont à col empesé, mais leurs cravattes minuscules.
A la libération, les américains amènent le bas nylon, le jean. L'industrie textile est mal en point mais la vie reprend et l'on cherche désespérement à s'amuser.
Progressivement, les jupes s'allongent jusqu'à atteindre quelques centimètres au dessus de la cheville.

 

1947, un jeune créateur présente sa collection Corolle, les jupes des tailleurs sont à mi-mollet et évasées. La taille est très marquée ce qui met la poitrine en avant et les épaules sont arrondies.
C'est le New Look de Christian Dior.

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